Le chamois

10 04 2009

Le chamois, un peu chèvre et antilope à la fois, se trouve dans les massifs montagneux d’Europe et d’Asie mineuse. À une altitude de 2000 mètres, il se trouve aussi bien en montagne qu’en plaine. Car, bien que les a priori disent le contraire, le chamois n’est pas fan des falaises et des précipices rocheux qu’il laisse volontiers aux bouquetins. On le trouve donc facilement dans les forêts mixtes et les grands bois auxquels il s’est parfaitement adapté.

Le chamois

La période d’accouplement des chamois, aussi appelée rut, se tient en automne, après leur mue. Les mâles de force et de niveau hiérarchique équivalents s’affrontent, hérissant leurs poils et pointant leurs cornes en avant. Chaque mâle rassemble plusieurs femelles et délimite sont territoire grâce à une sécrétion de glandes se trouvant à l’arrière des cornes, sur leur cou. Les mâles sortent du rut très affaiblis et certains n’arrivent pas à récupérer leur réserve de graisse avant l’hiver. De son côté, la femelle porte son petit durant cent soixante et un jours. Quand l’heure est venue pour le petit de voir enfin le jour, sa mère s’isole, la plupart du temps en forêt.

Le nouveau-né se tient rapidement debout et pèse 2 kilos. Si c’est un mâle, il sera appelé « éterlou » alors que si c’est une femelle, nous la nommerons « éterle ». Dès deux semaines, le petit commence à manger des graminées. Ce qui ne l’empêche pas de téter jusqu’à l’âge de six mois. Ses cornes apparaitront à l’âge de trois ans. Il atteindra sa maturité sexuelle à l’âge d’un an et demi, mais les chamois ne se reproduisent qu’à partir de l’âge de quatre ans.

Le chamois, que l’on appelle aussi isard, possède des cornes courbées en crochets plus courtes et plus fines que celles des chèvres. Au maximum, elles peuvent atteindre une longueur de 35 centimètres. Leur face est marquée par des traces noires et blanches. En hiver, il adopte un long pelage brun et noir alors qu’en été il se contente d’un pelage ras, fauve et décoré par une bande foncée au niveau du dos. Durant ces deux saisons, il opère de petites migrations. Préférant l’herbe des alpages pendant la belle saison et les forêts en hiver car l’imposante couche de neige l’empêche de se nourrir.

Le chamois

Le chamois profite de sa journée une fois l’aube levée et profite de son après-midi pour brouter. Il se nourrit de plantes herbacées, d’écorces d’arbres, de rameaux et des lichens.
Les chamois sont des animaux sociables vivant en hardes de dix à vingt individus. Et se réunissant parfois, en hiver, en groupes beaucoup plus importants d’une centaine d’animaux.

La composition de ces hardes ne suit pas de règle précise. Parfois les chamois vaquent d’un groupe à un autre. Quant aux vieux mâles, ils restent solitaires et servent, en quelque sorte, de bergers. Ils préviennent ainsi leurs congénères des dangers éventuels que ce soit des chutes de pierres, des orages, avalanches ou un chamois en danger. Pour se prévenir, les chamois poussent des cris caractéristiques ressemblant à un coup de sifflet. À ce moment-là, tous les chamois se sauvent et vont se réfugier sur le versant opposé de l’endroit où a été donnée l’alerte.

Tous les chamois sont touchés par la même maladie, la kératoconjonctivite, elle les rend aveugles et la cécité qui ne pardonne pas en montagne, les tue vers l’âge de 25 ans.
Un chamois mesure environ 1 mètre à 1 mètre 40 de long, est haut de 75 à 85 centimètres et pèse de 20 à 50 kilos. Les chamois sont des animaux très souples et rapides, ils peuvent effectuer des bonds de 7 à 8 mètres et peuvent en quelques minutes escalader de hauts rochers grâce à leurs sabots dont le bord, assez mou, leur assure une bonne prise. Ainsi, nous trouvons parfois des chamois à une altitude de 4000 mètres ce qui est leur record.

Le chamois a longtemps été chassé par l’Homme, mais les nombreuses réintroductions qui ont eu lieu au 20e siècle ont compensé les pertes subies. En France ils sont implantés dans les Vosges et dans le Massif central.

Amélie


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